Des clones pullulent en Meuse et bouleversent tout un écosystème

Les espèces exotiques invasives se comptent par centaines en Belgique et sont de plus en plus nombreuses chaque année. Des plantes, des animaux venus d'autres horizons qui peuvent remplacer les espèces de chez nous et parfois profondément modifier le milieu qu'elles investissent. La Meuse et ses affluents n'échappent pas à la règle. Le bassin mosan connait de profonds changements.

 

Les pneus font un bruit assourdissant sur le pont qui passe juste au dessus d'une quinzaine d'étudiants en biologie de l'université de Namur. A quelques mètres à peine de l'embouchure du Samson, qui se jette dans la Meuse. Le groupe électrogène démarre, bords métallique de l'anode et de l'épuisette sont mis en contact pour vérifier que le courant passe bien.

Cela fait des années que l'université propose des pêches électriques en travaux pratiques pour se familiariser avec les espèces des cours d'eaux belges et wallons: "Les poissons sont naturellement perturbés par le champs électrique et se dirigent vers l'anode que nous ramenons simplement vers l'épuisette, explique Sascha Antipine, technicien à l'UNamur. Depuis plusieurs années, il y a de plus en plus de gobies (un petit poisson qui a déjà envahi l'Amérique du Nord, ndlr), une espèce invasive".

 

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